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Réussir ses échecs!

Autrice : Loriane Barb

En fin d’année, lors d’une discussion autour d’un verre de rhum chez rhum, nous avons exploré le concept de succès versus échec dans un contexte académique, ce qui m’a tout de suite reconnecté sur les croyances profondes que j’avais acquises et mes apprentissages récents par rapport à l’échec. Alors me voilà à tenter de démystifier tout ça! 


Étant née en France, culturellement, on m'a très rapidement martelé que la réussite et donc le succès seraient la clé du bonheur… En quittant mon pays natal, je me suis rendu compte que j'avais tout faux. M'étant imposé cette pression toxique depuis un jeune âge, je suis sur un nouveau chemin d’exploration qui m'a d'abord semblé contre-intuitif : l'apprentissage par les échecs, et la célébration de ces derniers. Bon soyons honnête, c’est un chemin long, compliqué et je retombe parfois dans mes travers d’auto flagellation !


En Europe (comprendre en France), la culture de la réussite est très présente et donc forcément celle des revers aussi. Ayant moi même été en échec scolaire une bonne partie de mes années collège/lycée, j’ai ressenti à 1000% cette pression qu’on fait peser sur les personnes n’étant pas “douées”. En plus de ça, la culpabilité, la honte, la colère, l'anxiété sont des émotions qui nous habitent et si on rajoute au tout, le manque de soutien des proches, il devient difficile de sortir du cercle vicieux.


Dans un monde idéal, on nous apprendrait à accepter nos échecs avec fierté, on verrait ça comme de l’audace voire du courage! Finalement, ce monde idéal je l’ai trouvé ici, en Amérique du Nord, cette impression que rien n’est trop grand ou trop fou et qu’il faut se lancer pour savoir! Le fait qu’ici on montre davantage de bienveillance et d’admiration, que ce soit pour les réussites ou les échecs, et non pas du mépris ou de la jalousie aide aussi à prendre conscience de notre potentiel. 


Alors oui, si vous allez voir mon profil Linkedin vous verrez que j’ai réussi à décrocher mon master en ressources humaines et donc vous penserez que je me suis remise de ma période “bide scolaire”... oui et non! Certes j’ai rebondi et comme me disait les adultes “je me suis reprise en main” mais en utilisant toutes mes émotions négatives et en gardant un syndrome de l’imposteur aussi haut que le Mont-Royal! Finalement j’ai simplement refoulé et misé sur un sentiment de “revanche” ce qui n’est pas, soyons honnetes, très sain! 


Si vous vous attendiez à une recette miracle pour apprendre à accepter ses échecs… ce n’est pas ici! Non, ça demande du temps, du travail sur soi et une bonne dose d'honnêteté car l’idée n’est pas de mettre la tête dans le sable en se disant que rien n’est grave. Bien au contraire, il faut plutôt accueillir la situation, voir l’impact positif que cela crée et utiliser ce vécu comme une force pour notre prochaine aventure! 


J’irais même plus loin, enfilez votre costume de super copine / copain et imaginez une personne dont vous êtes extrêmement proche vous partagez son échec…on est d’accord que vous allez la rassurer et lui remonter le moral (dans le cas contraire merci de consulter d’urgence quelqu'un en relation toxique!) alors pourquoi ne pas faire preuve de la même empathie envers nous?


Bref les échecs font partie de la vie et de nos apprentissages, accepter les et aborder les avec fierté car comme le disait ma grand-mère “il n’y a que ceux qui n’essayent pas qui n’échouent pas”


Je vous partage aussi 2 ressources que mes supers collègues Pierre-Luc et Solène m’ont conseillé L’art d’échouer et L’aventure de Simon De Baene